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Snuff (1976)

Une caméra suit les exactions criminelles et sadiques d'un gang de bikers dirigés par un gourou complètement fou. Snuff, initialement appelé Slaughter, est un film gore argentin, américain et canadien, réalisé en 1976 par Michael et Roberta Findlay. Filmé en Amérique du Sud, le film dépeint les exactions d'un culte d'adeptes de Charles Manson et se termine par le meurtre d'une femme enceinte. Son succès tient de la rumeur volontairement propagée que le meurtre filmé était bien réel. Le film popularise la légende urbaine du snuff movie, bien que le concept existât déjà auparavant.

En 1975, des rumeurs de meurtres filmés commencent à circuler à New York. La police aurait confisqué des films underground originaires d'Amérique du Sud dans lesquels le meurtre d'une femme serait filmé. L'année suivante sort Snuff, filmé en Amérique du Sud et dont l'histoire se termine par le meurtre très réaliste d'une femme enceinte.

Le film provoque une indignation des mouvements antipornographie qui y voyaient l'aboutissement logique de la pornographie. Des manifestations sont organisées par ces mouvements dans plusieurs grandes villes, participant malgré eux au succès du film2.

Par la suite, les enquêteurs du New York Times et du bureau du procureur de New York découvrent que Snuff n'est qu'un canular. L'actrice du film est bien vivante et a pu être interrogée par les enquêteurs. Le fameux épilogue du film est le travail d'un producteur opportuniste, Alan Shackleton, qui désirait tirer parti des rumeurs de snuff movies en Amérique du Sud. Il rajoute ainsi la scène à un film d'horreur de Michael et Roberta Findlay tourné en 1971 intitulé Slaughterhouse et qu'il renomme Snuff.


Satan, le leader charismatique d'une bande de hippies déchaînées, décide qu'il faut en finir avec cette société, et qu'il serait de bon ton de commencer par tuer Max Marsh, un producteur de films porno. Ils profitent donc de son arrivée en Argentine où il doit tourner un film avec sa compagne du moment pour planifier un meurtre.
Mais voilà, la jeune actrice a un amant sur place, un riche héritier !
Alors quand Marsh est tué 'mystérieusement', elle part le rejoindre, au lieu de pleurer son pauvre mari.
Cela provoque l'ire de la groupie locale du riche magnat, qui décide de rejoindre les attrayants hippies et Satan. Leurs prochaines cibles : l'actrice, son amant, et toute sa famille.

Beaucoup vous diront que la légende derrière "Snuff" vaut bien mieux que le film. Pour faire court, "Snuff", plus qu'un film, est un gigantesque coup marketing.
Prenez un film des époux Findlay: "The Slaughter". Il devrait sortir en 1971, mais l'histoire, trop semblable à celle de Charles Manson et bien trop présente dans les esprits, rebutent les distributeurs. C'est gênant !

Reprenez ce film. Editez le début, mettez un joli titre percussif ("Snuff") et ajoutez à la fin une scène spécialement tournée (et donc n'ayant rien à voir) pour faire croire à un meurtre en direct. Une sorte de "behind the scene" épique qui tombe comme un cheveux dans la soupe (l'actrice censée faire raccord est montrée de dos - et on ne retrouve aucun personnage du film) : cela laisse supposer que les monteurs ont 'oublié' de l'enlever dans l'épreuve finale...
Bon, maintenant, passez le dans toutes les salles du sud des USA, et embauchez quelques figurants pour faire des manifestations devant les cinémas, avec force pancartes et moult slogans contre ce film horrible et outrancier. Et vous obtenez un buzz aussi bon que les "sac à vomi" distribués à l'entrée des séances de "Blood Feast".
De quoi faut-il parler alors, si on veut critiquer "Snuff" : de la scène de meurtre finale ? Ou de "The Slaughter" ?

"The Slaughter" suit son petit bonhomme de chemin du début à la fin. On assiste donc aux élucubrations d'une horde de hippies fanatiques, motardes, adoratrices du culte de Satan et aimant s'adonner aux plaisirs exotiques. Tout cela sent bon le patchouli, les bikinis, les Harleys, les bandeaux dans les cheveux longs... et les quelques meurtres qui parsèment le film feraient rire vos enfants (si vous en avez).
Le rythme est relativement lent, mais j'ai été suffisamment intéressé pour ne pas lâcher prise et avoir envie de savoir comment cela allait se terminer. Ajoutons à cela un montage amateur et syncopé, une belle musique psychédélique pour accompagner le tout, et nous obtenons un de ces petits films, pur produit du cinéma d'exploitation de la fin des années 60. Le problème, c'est qu'il a été tourné en 1971, et que déjà à l'époque, le cinéma d'exploitation avait énormément évolué. On comprend pourquoi il fut si froidement accueilli !
Sans être un monument de cinéma, la première partie de "Snuff" offre un petit film d'hippies amusant et attachant - délicieusement amateur de la pointe des cheveux jusqu'au bandana à fleur.

Les cinq dernières minutes, la scène de snuff, nous ramènent de plein pied dans le présent (des années 70). Rythme plus nerveux, sang et gore à foison. Si la scène fonctionne, c'est par son antinomie avec le film précédent. Et elle a fonctionné pour moi, peut-être car j'étais encore en train de penser à ces viles hippies qui tuent pour le plaisir.
Alors bien sûr, la scène ne fait pas illusion. C'est filmé caméra à l'épaule pour rendre tout ça crédible, mais le sang rougeâtre, le montage, les contre-champs provenant de caméramen invisibles, etc. ne laissent aucun doute.
On est plus près d'une scène à la H.G. Lewis. . Si vous pouvez vraiment penser qu'il s'agit d'un meurtre, c'est que vous avez beaucoup d'imagination.

Finalement, "The Slaughter" est cent fois plus intéressant que la scène de snuff qui donne son nom au film. "The Slaughter" est un mignon petit film d'exploitation cheap au possible. "Snuff" n'est qu'un montage (financier) n'ayant ni queue ni tête. Là où "The Slaughter" est naïf, "Snuff" est juste cynique.
Dommage que ce film apparaisse sous son nom le plus connu à la filmographie des époux Findley, ceux là même qui nous avaient habitué à ces chouettes petits films parmi lesquels je ne saurais que vous conseiller "Shriek of The Mutilated".
Mes amis, réhabilitons les époux Findlay ! A bas "Snuff" ! Vive "The Slaughter" !

Source : http://www.also-known-as.net/critique-245-snuff.html
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